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Musique

Le country-rap, la voix contestataire de l’Amérique

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Voici les emblèmes d’une nouvelle génération de rappeurs venue de l’Amérique profonde.

Tatouages, drogues et vêtements à l’effigie de Donald Trump. Voici les emblèmes d’une nouvelle génération de rappeurs de country venue de l’Amérique profonde.

On les appelle le plus souvent les Rednecks ou les Hillbillies. Ce sont des stéréotypes pour désigner les péquenauds, les ruraux blancs de la classe ouvrière, durement frappés par la pauvreté. L’élection de Donald Trump leur a donné l’occasion de faire entendre leur voix, et leur musique. Ces blancs se sont appropriés les codes du rap noir pour mieux les détourner. C’est une confrontation entre Hip-Hop urbain et country-rap.

Le rap des champs, si on traduit littéralement, est centré sur la marijuana, la chasse et les tracteurs. Bien champêtre comme atmosphère. On croyait lire un tract de Chasse, pêche, nature et traditions. Des rappeurs perchés se dirait-on. Pas du tout.

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Ryan Upchurch, 25 ans, est l’étoile montante du country-rap. Il a déjà sorti 4 albums, dont le dernier RedNeck fait un tabac. Ses vidéos ont été vues plus de 5 millions de fois sur les réseaux sociaux. Cela fait de lui le porte-parole de cette Amérique désorientée. Selon lui, il se différencie des autres rappeurs noirs qui parlent d’argent et de prostitués. Mais pas lui. Pas de champagne façon Kanye West mais plutôt de la bière, des pick-up et des concours de quads dans la boue.

Avec ses congénères, il défend le port d’armes pour se protéger des immigrés clandestins. Mais attendez, qui croit-on entendre ?

Critique d’une Amérique bien trop à gauche sous l’ère Obama, ce mouvement musical contestataire tire sa revanche dans l’élection de Donald Trump, leur leader anti-système. Désormais, les drapeaux confédérés s’affichent dans les clips vidéos et les concerts. Cette usage du drapeau confédéré est le symbole de l’Amérique raciste qui crache sur le mouvement noir pour les droits civiques, Black Life Matters. Les discours homophobes et anti-immigrés se multiplient dans les chansons. La dernière en date : une apologie de leur leader politique.

Cette nouvelle génération de rappeurs est maintenant courtisée par l’industrie du disque. Ainsi, des producteurs, comme Jon Conner, produisent des country-rappeurs comme Big Smo. Ce nouveau business se chiffre à plusieurs millions de dollars par an.

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Vous pouvez toujours suivre Upchurch sur Instagram. Nous, on ne le fera peut-être pas.

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