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Hip-Hop, que je t’aime… Ou pas !

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Oui, certains rappeurs scandent « Fuck Hip-Hop », non pas pour décrier une musique et une culture qui les ont façonné, mais bien pour en dénoncer l’évolution qui pour certains s’avère contestable. En revanche, pour d’autres plus limités, le hip-hop est purement et simplement une sous-culture pour rester poli. Manque d’ouverture d’esprit ou réelle croyance ? Encore faut-il disposer d’un recul suffisant pour se lancer sereinement dans ce débat épineux. Or l’Histoire montre qu’il y a encore du chemin à faire. Et oui les amis, le rap a toujours eu la vie dure…

Ah cliché, merveilleux clichés ! Quoi de mieux lorsque l’on ne dispose pas d’un bagage intellectuel et culturel suffisant que de s’enfermer dans les a priori les plus simples, voire les plus absurdes. C’est un fait, livrant des messages contestataires, le hip-hop était, à ses débuts, une contre-culture venue des banlieues. Aujourd’hui et ce depuis les années 2000, la situation a quelque peu changé: ce mouvement a largement dépassé les frontières de la rue pour intégrer la culture populaire. Une démocratisation largement rendue possible par des artistes comme Eminem ou encore la Sexion D’Assaut, pour nous petit Français. Est-ce pour autant que le rap a réussi à se débarrasser de tous ses détracteurs ? Loin de là ! Comme le Rock N Roll à son époque, le hip-hop souffre toujours d’une réputation négative chez quelques non-initiés. Personnalités politiques, intellectuels, artistiques et surtout Monsieur Tout Le Monde, tous s’y sont essayés et il faut le reconnaître, se sont lamentablement noyés dans leur propre connerie. Comme chez Hip-Hop Infos France nous faisons preuve d’une certaine empathie, nous avons décidé de leur rendre hommage.

Charles Ehrmann: à bat les subventions !

Le député UDF Charles Ehrmann est le premier d’une longue liste de détracteurs, pas toujours bien armés en termes d’arguments pour parler hip-hop. Moment historique: une intervention qui marque le début d’une lutte acharnée en quête de respect et de reconnaissance. En bon journalistes, remettons ses propos dans leur contexte. En 1991, le ministère de la culture porté, par Jack Lang, décide de subventionner la culture Hip-Hop, de plus en plus florissante. Si l’on peut voir ça comme le début d’une certaine reconnaissance, cette décision est loin de faire l’unanimité à l’époque. En témoigne cette intervention du député.

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“Si l’on considère en effet […] qu’en règle générale les bandes pratiquant le tag, le rap et la culture hip-hop professent, par leurs paroles et leurs actes, un racisme anti-Blancs et un antisémitisme virulents, cette subvention serait tellement immonde qu’il ne manquerait pas d’alerter tous ceux pour qui la culture judéo-chrétienne de la France, qui se situe aux antipodes du hip-hop, a encore une signification. » Le racisme anti-Blancs ? L’idée est si absurde qu’on ne s’en lasse pas. Vous en voulez encore ? Pas de problème, François Grosdidier est là pour vous.

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François Grosdidier fait front contre le rap français

François Grosdidier est un ancien député UMP de Moselle. Vous vous souvenez sans doute des émeutes de 2005 dans certaines banlieues françaises. Ces événements qui ont notamment entraîné la mort tragique de Zyed et Bouna dans l’enceinte d’un poste électrique. La France était alors dans un état de quasi-guerre civile. Ainsi, pour contre-attaquer face à la rue, François Grosdidier décide de déployer les grands moyens. Il rassemble plus de 200 parlementaires pour déposer une plainte auprès du ministère de la Justice. Une plainte pour incitation au racisme anti-Blancs. (encore). La liste des artistes mis en cause est longue: le Ministère A.M.E.R , Fabe, Salif, Lunatic, Smala, Mr R ou encore le 113 entre autres. Afin de se justifier, l’homme politique déclare aux journalistes du Monde:

« Le message de violence de ces rappeurs reçu par des jeunes déracinés, déculturés, peut légitimer chez eux l’incivilité, au pire le terrorisme »

Des propos forts, mais qui ne mèneront finalement nulle part puisque la plainte sera rejetée par la suite. Mais l’élu ne s’avoue pas pour autant vaincu. Il décide de porter une proposition de loi visant à créer un délit d’atteinte à la dignité de l’Etat et de la France. Encore raté, la loi ne sera jamais votée. Et comme on dit, jamais deux sans trois, il récidive l’année suivante contre Monsieur R qu’il a déjà évoqué comme fauteur de troubles par le passé. Il se voit choqué par les premières lignes du rappeur dans son morceau « FranSSe ».

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“La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope il faut la traiter mec. Il s’insurge aussi contre le clip montrant “des femmes dénudées se frottent contre le drapeau français.”.

Un nouvel échec pour celui qui depuis, est devenu Sénateur de Moselle. En juin 2006, Monsieur R sera finalement relaxé. Fin de l’histoire. Comme quoi, la persévérance ne paie pas si la cause est perdue d’avance.

Alain Finkielkraut: la tirade tirée par les cheveux

“Le rap n’est pas seulement l’expression de la haine, mais l’apologie du fric facile. Bien sûr, la télévision joue son rôle, mais ce n’est pas la République ! La République a tort de ne jamais oser dire ce qu’est le rap : des harangues en guise de rengaines, la prédication de la haine, ce que personne n’ose dire parce que c’est un art qui vient des banlieues… Nous sommes tétanisés devant le phénomène qui devrait au contraire nous trouver résolus à le combattre : voilà L’identité malheureuse.”

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Ces mots, nous les devons au philosophe Alain Finkielkraut. En Mars 2015, il nous livre une tirade alors qu’il discutait cordialement avec Gérard Larcher, l’actuel président du Sénat. Lui qui d’habitude, tire sa force de son argumentaire, cette fois, force est de constater qu’il s’attaque à un sujet que visiblement il ne maîtrise pas. Notre musique a vraiment la vie dure…

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Robert Charlebois et sa caricature grossière 

Au Canada aussi, l’ignorance n’est pas en reste: en 1995, alors invité dans l’émission musicale de Nagui, Taratata, le chanteur canadien Robert Charlebois partage sa vision limitée du rap en proposant une piètre démonstration de ses talents de MC. Une performance qui ferait passer Cortex pour le « Best Rapper Alive », c’est pour dire… Il fallait s’y attendre: également présent sur le plateau pour promouvoir son album, le rappeur Fabe n’a pas tardé à réagir à cette grossière caricature. Nagui, visiblement mal à l’aise, tentera tant bien que mal de défendre son point de vue en prétextant l’humour. Un argumentaire qui n’a visiblement pas convaincu l’artiste Parisien, à tel point que ce dernier finira par quitter le plateau. Une bien mauvaise image pour une émission sensée promouvoir tous genres musicaux.

Sniper Vs. Nicolas Sarkozy: deux images de la France

Back to 2003, quand le mythique groupe de rap français, Sniper sortait son premier album Du Rire Aux Larmes. Sur ce projet, Tunisiano  s’en prenait frontalement à une France corrompue par une classe politique avide de pouvoir. Un point de vue engagé qu’il transposera en ces termes. “La France est une garce et on s’est fait trahir / Le système voilà ce qui nous pousse à les haïr / La haine c’est ce qui rend nos propos vulgaires / On nique la France sous une tendance de musique populaire“. Des rimes assassines qui ne manqueront pas de faire réagir Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales de Jacques Chirac. Pour qualifier le groupe originaire du Val D’Oise, ce dernier emploie les termes forts de  “voyous qui déshonorent la France”. Il ne s’arrêtera pas là et décidera même de porter plainte. En vain puisque le groupe Sniper sera finalement relaxé, à la demande du procureur. Encore une affaire qui a montré la frontière toujours plus large entre les hommes politiques et le rap. Vous vous en doutez, elle est loin d’être la seule. L’année précédente, Nicolas Sarkozy avait déjà porté plainte contre le groupe français, La Rumeur.

Orelsan, la bête noire des féministes

Sans doute l’affaire la plus médiatisée de cette dernière décennie dans l’hexagone: la bataille juridique ayant opposé Orelsan face à une coalition de groupes féministes et de personnalités politiques. Tout commence en 2007: un rappeur originaire de Caen encore méconnu, sort un morceau intitulé « Sale Pute ». Un morceau explicite dans lequel le jeune artiste assassine verbalement son ex-compagne après une rupture difficile. Force est d’admettre que les mots sont forts et quelques peu misogynes, mais rien ne laissait présager un tel acharnement. Alors que le titre commence à propulser l’artiste sur la toile, les politiques s’emparent de l’affaire. Parmi elles, Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la Solidarité. Encore une fois, le rap n’a pas le droit au second degré. Elle évoque un “appel à la haine et à l’incitation au meurtre”. Elle sera rapidement rejointe et soutenue par de nombreuses autres personnalités politiques et figures des mouvements féministes et de défense des droits des femmes. Au cœur d’une polémique, Orelsan sera même déprogrammé des Francofolies de La Rochelle, à cause d’une décision de Ségolène Royal. C’est le début d’une longue bataille judiciaire. Le morceau suivant Saint-Valentin ne l’aidera pas. Il sera poursuivi pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Étonnant quand on sait qu’aucun de ces titres n’était présent sur son album. Depuis, le rappeur s’est rattrapé. Au sommet de son art quelques années plus tard, il évoquera avec ironie ses antécédents dans le morceau « Raelsan »: « Merci les chiennes de garde pour le coup de pute » (en référence à un groupe de défense des droits des femmes portant ce nom). Le second maillon des Casseurs Flowters sera finalement rejugé, puis relaxé, pas plus tard que le 18 février dernier. Tout est bien qui finit bien, Orel peut enfin se concentrer totalement sur sa carrière.

Shady Vs. Everybody

La transition est toute trouvée. Quand on parle de rappeur accusé de misogynie, on pense tout de suite à Slim Shady. Ce ne sera pas les seules accusations dont le grand Eminem sera victime tout au long de sa carrière. Homophobe, violent, haineux vulgaire, irrespectueux, incitateur à la prise de drogues sont autant de termes qui seront utilisés de manière intempestive par ceux qui choisiront de prendre au premier degré son expression artistique. Vous le savez tous, la controverse est indissociable de la carrière de Marshall Mathers.  Déjà précurseur du Shady Vs. Everybody à l’époque, Eminem refusera longtemps de se justifier auprès de ses détracteurs. Jusqu’à la veille de sa performance aux Grammy’s le 21 février 2001. Alors nominé pour le trophée du meilleur album, la situation explose. Les ligues de défense des homosexuels s’insurgent devant  le Staples Center de Los Angeles. Une manifestante dira même: « Ce n’est pas quelqu’un qui se bat pour le droit à la liberté d’expression, c’est juste quelqu’un qui crache du poison et du venin pour gagner de l’argent ». Vous trouvez ça absurde ? Nous aussi, mais rassurez-vous, le rappeur de Détroit sait se défendre ! Lors de sa consécration aux Grammy’s, il rappera « Stan » avec son ami Elton John qui demeure l’égérie des personnalités homosexuelles. Un tonnerre d’applaudissement pour la meilleure des réponses qui fera taire une bonne fois pour toutes, ceux qui l’accusaient d’homophobie.

https://www.youtube.com/watch?v=w4dZ2pcLMCs

Qui mieux que Zemmour pour parler de Hip-Hop ?

Vous avez saisi le subtilité de l’ironie ? Rassurez-vous, si l’intellectuel et écrivain y connaissait quelque chose en rap, ça se saurait. L’auteur du très controversé « Suicide Français » a pourtant tenté de s’engager sur ce terrain. Terrain qu’il n’a semble t-il jamais su maîtriser. Il fallait s’y attendre, il n’y connait strictement rien. En direct dans l’Hebdo sur France Ô en 2008, le polémiste s’est embourbé dans un discours anti-rap aussi absurde que limité. « Je pense que le rap est une sous-culture d’analphabètes. Non mais vous avez entendu les paroles des rappeurs ? Non mais excusez-moi. Ce n’est pas parce que ça se vend, que c’est du Rimbaud. » « Je pense », dit-il. Visiblement, nous n’avons pas la même définition du terme. Eric Zemmour a beau être considéré par certains comme un grand penseur, en terme de rap et d’ouverture d’esprit, il a encore beaucoup à apprendre.

Michel Raison ne rappe pas, mais dérape 

Le Hip-Hop est un sujet de débat qui fait beaucoup parler les hommes politiques. Mais, nom de Dieu, dans ce cas, pourquoi ces derniers ne prennent pas le temps d’étudier leur sujet plus en profondeur ? Nouveau dérapage qui s’inscrit dans la longue tradition des politiques qui s’insurgent encore et toujours contre le rap. Cette fois, c’est Michel Raison, ancien député UMP de Haute-Saône devenu Sénateur, qui rajoute sa pierre à un édifice déjà bien bancal. En 2011, il décide de demander au Ministre de la Culture  de contrôler la diffusion de « certaines œuvres musicales » à raison de textes qu’il juge « violents, misogynes, insultants ». Comme si caricaturer le rap n’était pas suffisant, il ajoute que cette musique serait en grande partie écoutée par « des jeunes en pleine construction qui n’ont pas forcément la maturité nécessaire pour prendre du recul ». Il aurait pu s’arrêter là et se faire oublier, mais il a fallu qu’il dérape. Selon lui, le rap est un concentré de  « chansons écrites par certains groupes de musique rap issus de l’immigration ». S’il a plus tard tenté de rectifier le tir à plusieurs reprises, ses propos ont choqué de nombreux artistes urbains tels que Soprano:

« Ce n’est pas la première fois qu’on entend ces choses de la part des hommes politiques. Franchement, qu’ils mettent leur nez ailleurs, ça devient fatiguant. Sur la mention issue de l’immigration, le rap c’est juste un état d’esprit, ça n’a rien à voir avec l’immigration. Orelsan qui a fait polémique pour sa chanson « Sale pute » est de Caen je crois et il est plus blanc que blanc. »

Une preuve supplémentaire qui mettent en lumière les relations conflictuelles persistantes entre les rappeurs et les politiques. Nous n’aurions pas assez de mots en lister toutes les affaires.

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Quand Nekfeu garde son sang-froid à toutes épreuves

Force est de constater que lorsque Laurent Ruquier accueille des rappeurs dans son émission « On n’est pas couché », c’est parfois limite. De passage sur le plateau pour la promotion de son album Feu, Nekfeu n’y a pas échappé.  Vous vous en souvenez sans doute, le 19 septembre 2015, en parlant de son album, le chroniqueur Yann Moix n’y allait pas avec le dos de la cuillère:

« On a l’impression que c’est Orange Mécanique dans une pouponnière, que c’est des mecs qui prennent du crack, mais dans la cours de récréation du petit Nicolas. Il y a un truc qui ne prend pas, parce que c’est de l’ultra violence sur de la gentillesse de Bisounours. De l’ultra trash sur des bonbons acidulés. Et les coups que vous donnez, c’est à coups de hochet que vous les donnez, donc ça ne prend pas. […] Les textes, je les ai regardés. C’est pas que j’aime pas, j’adore le rap, mais le vôtre triche. J’ai l’impression que le vôtre tombe à plat. C’est de la violence qui se retient d’en être. C’est de la violence qui s’excuserait de faire du mal ».

Des propos qui ont vivement fait réagir une communauté de fans sur les réseaux sociaux. Sans les attendre, le rappeur s’était lui-même défendu sur le plateau. Dans un calme olympien et malgré un malaise évident, il a répliqué du tac au tac:

« La sagesse est vraiment une de mes inspirations. Et je suis vraiment content d’avoir rendu ma violence douce à vos oreilles ». Les chiffres ne mentent pas et Nekfeu reste aujourd’hui l’un des artistes les plus populaires et influents en France, n’en déplaise à Yann Moix. Grâce à cet album, il a même obtenu sa première Victoire de la musique devant DUC de Booba et Négritude de Youssoupha. Pas mal pour un Bisounours.

Le chanteur de Kiss veut la mort pure et simple du Rap

Pour conclure ce tour d’horizon des haters du rap, il fallait frapper fort. En tant que musicien, on aurait pu penser que Gene Simmons s’y connaissait un minimum, mais il faut croire que non. Dans le cadre d’une interview accordée au magazine Rolling Stones il y a tout juste quelques jours, l’artiste toujours sobrement maquillé s’est confié sur l’évolution et l’avenir de la musique. Accrochez-vous puisque à la lecture de ses propos, on se demande si après plus de quarante ans de carrière, il n’a pas migré sur une autre planète.

« J’attends de voir la mort du rap. J’attends de voir la musique revenir aux paroles et à la mélodie, au lieu de la parlote. Une chanson, selon moi, est par définition des paroles et des mélodies… ou juste de la mélodie. Je n’ai pas le bagage culturel pour apprécier faire le gangster. Bien sûr que le rap n’est pas que ça, mais c’est de là que ça vient. C’est son cœur et son âme. Ça vient de la rue. Le rap va mourir. L’année prochaine, dans dix ans, à un moment donné, et puis quelque chose d’autre va arriver. Tout ça est bon et sain ».

Alors comme ça le rap ne serait que parlote et ne serait pas caractérisé par les paroles et la mélodie ? On lui explique le principe de cette musique, ou on le laisse dans son ignorance ? C’est à se demander s’il ne mériterait pas d’obtenir l’Oscar de la connerie. La mort du rap ? Et puis quoi encore ? Si les Mayas se sont trompés en 2012, ce n’est pas lui qui arrivera à prédire la chute de tout un mouvement. Il ne manquait plus que ça.

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Bonus: les perles des réseaux sociaux

Pour terminer et parce qu’on vous aime bien, voici un florilège des meilleurs commentaires anti hip-hop trouvés sur les réseaux sociaux. Et pour eux le rap c’est quoi ? Quand on voit leurs réponses, on est heureux de ne pas les avoir croisés lors des enregistrements de notre série Parle Moi de Ton Rap. Que voulez-vous ? Mieux vaut en rire qu’en pleurer non ? Accrochez-vous, car tout est vrai. C’est bon, c’est fin et ça se mange. Enjoy !

« Le rap c’est une abomination ! »

« Le rap…entendre des insultes et des misère y’a rien de bien »

« Le rap n’a jamais été de la musique, juste des sons abrutissants !! »

« Le rap n’ a rien de musical…c’est du vomi »

« Le rap c’est que du lavage de cerveau ! »

« 99% des gens n’aiment pas le rap. »

« Le rap montre a quel point les gens n’ont pas d’oreilles. »

« Le rap, c’est le nivellement par le bas. La musique pour les nuls ».

« Le rap on sait ce que c’est: délinquance, cité et ouech ouech au chômage. »

« Le rap n’est de la musique , c’est bien souvent un dégueuli de paroles qui insultent mon pays et nous les Gaulois ».

Et le champion de tous les champions…

« Le rap est à l’image d’une société américanisée et donc appauvrie intellectuellement car ‘TOUTES LES CULTURES DU MONDES SONT SUPÉRIEURES A LA CULTURE AMÉRICAINE’ puisque celle-ci n’est pas un savant mélange enrichi de quelques cultures compatibles telles que la France ou la culture arabe-musulmane, mais plutôt une accumulation de nombreuses cultures incompatibles dont la seul règle est l’enrichissement personnel voire collectif quel que soit le coût social, humain ou environnement !
Au moins du temps de l’empire romain, arabo-musulman ou de la Grande France ou de l’Angleterre coloniale, il y avait un grand progrès intellectuel ! »

Vous n’êtes pas rassasiés et vous avez repéré d’autres réactions anti-rap sur les réseaux sociaux ? N’hésitez pas à les partager à la communauté dans les commentaires !

Vous vous en doutez, ce que nous vous avons rassemblé dans ce dossier n’est qu’une infime part des détracteurs du hip-hop qu’il peut exister au sein de notre société. A la vue de toutes ses ondes négatives, certains pourraient être amenés à se résoudre à adopter une position fataliste à l’égard de cette musique qu’ils aiment tant. La question se pose donc: les rappeurs sont-ils condamnés à demeurer des poètes maudits ? Rassurez-vous, la réponse est non ! Vous qui appréciez cette musique à sa juste valeur, vous savez sans doute qu’en plus plus de quarante ans d’existence, son rayonnement n’a jamais été aussi intense qu’aujourd’hui. Quel autre style de musique peut se vanter d’être aussi riche et varié ? Qu’il soit mainstream, old school, underground ou indépendant, le hip-hop regorge d’artistes qui n’ont cessé et qui ne cessent encore de nos jours d’innover afin d’œuvrer à la pérennité de toute une culture. Preuve ultime que son histoire n’a pas fini de s’écrire. Et tant que le public sera là pour en parler et en défendre les lettres de noblesses, le hip-hop ne cessera jamais de nous surprendre.

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