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Du Hip-Hop et des films : Au-delà d’Hollywood

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Du hip-hop et des films

Si l’industrie hollywoodienne traite souvent du Hip-Hop, le reste du monde n’est pas en reste. Mais au delà des films et des séries de genre, comment le hip-hop est-il traité ? Comment, hors des frontières de la Cité des Anges le cinéma exprime-t-il son amour du rap ?

En France, il faut croire que hip-hop et cinéma sont amis, qu’ils s’entrelacent pour mieux s’épanouir. Orelsan et Gringe ne sont pas inconnus des caméras : rappeurs à succès, mais aussi stars du petit écran avec le format court de Canal + : Bloqués. Série qui a révélée au grand public le potentiel humoristique des deux acolytes.

Ainsi, sort en fin d’année 2015 Comment c’est loin, premier film réalisé par Orelsan. Un film de potes à la française, qui conte les pérégrinations de deux jeunes rappeurs désirant percer dans le monde du Hip-Hop, mais incapables de finir un morceau…Une bouffée d’air frais dans un cinéma français aux codes parfois éculés.

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Avant Orelsan, il y avait évidemment Mathieu Kassovitz et La Haine. 11 fois nommé aux César, dont celui du meilleur film et du meilleur acteur.

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Si La Haine, sorti en 1995 ne traite pas directement du rap, le Hip-Hop français infuse le film et contribue à son statut culte pour toute une génération. La Haine, c’est un cri depuis une cité. C’est aussi Vincent Cassel qui parle à son miroir, réécrivant Taxi Driver, mais c’est surtout la banlieue française, celle qui inspire IAM, Ministère A.M.E.R, MC Solaar, La Cliqua ou Sens Unik. Inspiration qui conduit à un album, appelé La Haine, musique inspirée du film. Pas la bande originale – qui contient l’inoubliable Nique la Police de Cut Killer – mais bien un projet destiné à « transformer le spectre visuel du film et amplifier la vision de La Haine ». L’album et le film connaitront un tel retentissement que Jean-Louis Debré, alors ministre de la culture déposera plainte contre la chanson Sacrifice de poulet de Ministère A.M.E.R.

L’année dernière, un bijou indépendant, présenté dans la catégorie ACID au festival de Cannes a fait surface: Brooklyn, réalisé par Pascal Tessaud. C’est l’histoire d’une jeune rappeuse de 22 ans venue s’installer en Seine-Saint-Denis, et qui l’air de rien, tape dans l’oeil de l’étoile montante du quartier et conquiert son public. Une ode à la France métissée et à la culture qui en découle.

Et ailleurs ? Hors de l’hexagone ?

Des guerres de gang, du street art, du rap, des meurtres et du sang : pas Compton mais le Japon. C’est le sujet de Tokyo Tribe, réalisé en 2013 par Sono Sion qui met en scène des affrontements entre deux chefs de gang rappeurs et évoluant dans un Tokyo futuriste. Une comédie musicale Hip-Hop, kitsch, idiote : géniale.

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Fish Tank, sorti en 2009, est anglais. Très anglais même : On ne s’attendait ni à l’accent british ni aux paysages de campagne anglaise dans un film traitant d’un tel sujet. Sa réalisatrice, Andréa Arnold, sera récompensée par le prix du jury à Cannes. Produit par la BBC, le film compte dans son casting le très en vogue Michael Fassbender. Dans la banlieue de Londres, la jeune Mia n’a qu’une seule obsession – Surprise – : le Hip-Hop. Un drame adolescent juste, chronique d’une Angleterre un peu salie et alcoolisée sur fond de break dance. À la bande originale on trouve notamment Life’s a bitch de NAS.

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Pour finir, un film tout droit venu de Slovénie. The Beat of Love réalisé par Boris Petkovic. Trois amis fans de Hip-Hop, dans ce pays qui nous apparait comme très lointain. Un choix cornélien entre le rap et une romance avec une jeune violoniste. Un film sur le rythme de l’amour.

Si le Hip-Hop est né aux Etats-Unis, les réalisateurs du monde entier en reprennent l’essence qui se transforme, doucement, en esthétique. Et ce n’est que le début.

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