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Gringe, le côté obscur d’Orelsan

Crédit photo : Alexandre Reza

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Gringe incarne pour certains la part d’ombre qu’Orelsan a perdu au fil du temps. 

Le dernier album d’Orelsan, La fête est finie, a sans égal été le succès de l’année. Un public toujours plus large et hétéroclite, certes. Pour autant, Aurel a aussi perdu quelques fidèles en route. Trop doux, trop commercial, trop lissé : l’album n’a pas fait l’unanimité auprès des fans de la première heure, habitués à un rap plus piquant. Certains mettent ça sur le compte de la maturité, d’autres sur l’éternelle (et insupportable) excuse « commerciale ». D’autres enfin, argumentent en parlant de la séparation des Casseurs Flowters. Orelsan sans Gringe, ce n’est plus vraiment Orelsan.

Gringe, la part noire d’Orelsan 

Des remarques, des interactions, des paroles qu’Orelsan ne peut plus se permettre avec sa notoriété, notamment auprès d’un public très jeune. Le chanteur de « Saint Valentin » s’est adouci par la force des choses. Gringe, lui, n’a pas ce problème. 100% cash, il dit toujours ce qu’il pense sans aucun filtre. Il suffit de lire ses commentaires Instagram pour s’en assurer. BigFlo et Oli en ont d’ailleurs fait les frais à plusieurs reprises.

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Il n’a pas hésité par exemple à se moquer ouvertement du duo toulousain, sous une publication dans laquelle il riai … De lui. À la dernière demande de feat entre les deux frères et lui, il répondait de manière encore plus cash avec un charmant « jsp parce que ça pue la merde ? »

Gringe ne prend rien au sérieux, et ne semble se soucier de l’avis de personne. Il utilise l’autodérision en toute occasion, même lors de l’annonce plus ou moins floue de son prochain album.

Des paroles piquantes

Mais Gringe est avant tout un rappeur. Et c’est lyricalement qu’il apparaît le plus comme la part d’ombre qu’aurait perdu Orelsan. Poignant, mordant, Gringe est un mauvais garçon qui s’assume. Des morceaux plus légers à l’humour incisif avec Casseurs Flowters, il sait aussi aborder des thématiques plus sérieuses. Son morceau « Le mal est fait » illustre parfaitement le personnage : un bad boy très réaliste, qui sait prendre du recul sur lui même et assumer ses erreurs, sans pour autant réussir à changer qui il est. Ou sans en avoir envie.

« On s’aime mais on s’évite, j’suis un salaud d’élite« 

Un personnage haut en couleur qui n’a peur de rien, ni de personne. Si rien n’indique encore quelle couleur s’offrira l’opus, quelques productions partagées sur ses réseaux sociaux laissent imaginer un rap plus brut, plus percutant. Dans sa manière d’aborder les rimes, d’envisager la musique, Gringe a une image de bad boy que son acolyte caennais a réussi à extraire.

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Une capacité à se réinventer sans se perdre et un album qui s’annonce plus que prometteur : Gringe a de quoi conquérir le cœur des fans de la première heure d’Orelsan.

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