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Vidéo : L’incroyable analyse de Isha et Damso par une philosophe

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L'incroyable analyse de Isha et Damso par une philosophe

Qui a dit que les rappeurs ne pouvaient pas s’exprimer au sujet de leur intimité ? À l’image de Isha ou de Damso, les hommes semblent aujourd’hui se décomplexer dans leurs textes. Pour nous éclairer sur le sujet, le média belge Alohanews a interviewé Benjamine Weill, une philosophe.

Dès sa première apparition en France, le rap servait comme outil de dénonciation et de revendication. On pense notamment à Suprême NTM, IAM ou bien Assassin. Au fur et à mesure des années, le genre s’est autorisé à se transformer afin d’ouvrir ses portes à de nouvelles branches. On a ainsi laissé place au rap egotrip ou bien gangsta par le biais de Booba. Aujourd’hui, si certains osent dire que le rap a perdu sa valeur de départ, soit sa valeur engagée, ils ont totalement faux. D’une autre manière, la nouvelle génération a renouvelé la manière de s’exprimer dans le rap. Trop réservé à l’époque pour parler de soi, certains s’émancipent de cette image d’homme pudique pour questionner l’intimité masculine. Interviewée par le média belge Alohanews, la philosophe Benjamine Weill explique cette nouvelle aptitude acquise par les hommes dans le rap.

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Dévoiler son intimité

Dans « La vie augmente », Isha débite une phrase plus au moins surprenante sorti de la bouche d’un homme.

« J’ai préféré découvrir mon sexe en regardant mes sœurs par le trou de la serrure »

La philosophe explique alors qu’aujourd’hui, de nombreux jeunes rappeurs qui « revendiquent une forme de virilité » se découvrent une capacité à dévoiler leur intime. Car par le biais de cette phrase, Isha entre totalement dans le sujet de la construction sexuelle. Il formule sa phrase sans aucun artifice. Ainsi, cette manière brute de la dire, « c’est dévoiler quelque chose de son intime » poursuit Benjamine Weill.

« Il y a cette possibilité aujourd’hui de se mettre à nu »

« Un rap tout aussi engagé »

Si elle souligne tout de même que certains rappeurs ont déjà abordé des sujets tels qu’une rupture ou une histoire d’amour, tout est toujours très « métaphorisé ». Pour Isha, « c’est de l’intime pur et dur (…) comme les femmes se parlent entre elles ». Car oui, partager son intime est  « historiquement » une caractéristique liée à la femme. Pour parler de ce sujet, elle s’avère être plus décomplexée que l’homme.

« Sur la place publique, les hommes n’ont pas d’espace pour parler de l’intime »

À travers Damso, Isha et pleins d’autres, le rap devient en quelque sorte une sphère qui permettrait aux hommes de discuter de la sexualité masculine. Ainsi, ces textes sont tout aussi engagés qu’à l’époque. Pour Benjamine Weill, l’intime masculin s’apparente à « quelque chose d’encore plus fort et encore plus subversif ».

L’interview est disponible en intégralité ci-dessous.

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