Un rescapé du Bataclan prend la défense de Médine

Englué dans une polémique aussi honteuse qu’interminable, Médine reçoit des soutiens poignant dans sa lutte contre la fachospère. Emmanuel Domenach, survivant du Bataclan, a taclé Laurent Wauquiez et Marine Le Pen sur Twitter.

Polémique vaine, acte III. Tout le weekend, Médine a secoué les réseaux sociaux, du haut de sa date au Bataclan. Le petit oiseau bleu a soigneusement ressorti ses polémiques les plus décontextualisées et insignifiantes pour tenter de faire annuler le concert du rappeur havrais dans la prestigieuse salle parisienne. Comme souvent depuis les attentats du 13 novembre, les politiques s’approprient le climat social de la France pour défendre leurs propres opinions.

Une démarche qui attriste Emmanuel Domenach, rescapé de l’attentat, qui s’en prend fermement à Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, deux élus ayant copieusement critiqués l’artiste. Il en a profité pour rappeler les amnésies chroniques des Français, et surtout, des classes politiques tout le reste de l’année, lorsque les victimes du terrorisme n’ont plus aucune utilité politiquement.

Et vous qui vous servez de l'attentat du 13 novembre à des fins politiques ça se situe à quel niveau sur l'échelle du deshonneur ? https://t.co/xP7V6uWxRn

— Emmanuel Domenach (@EDomenach) June 10, 2018

C'est fou comme vous vous souvenez des victimes de terrorisme pour vos polemiques steriles …

Quel "dommage" que vous ignoriez notre sort le reste de l'année quand il s'agit de nous aider vraiment. https://t.co/K3SuLNffEV

— Emmanuel Domenach (@EDomenach) June 10, 2018

Tout ce qu’il voulait : le Bataclan

Fort d’un nouvel album Storyteller publié il y a quelques semaines, l’artiste a plus que jamais conforté sa plume et sa poésie au coeur du rap français. Dans son morceau « Bataclan », il faisait honneur à son rêve de gosse de remplir la salle de la capitale. Il paye néanmoins certains morceaux borderline, notamment son titre « Don’t Laïk » diffusé quelques jours avant les attentats de Charlie Hebdo. En 2005, il titrait l’un de ses opus Jihad, le plus grand combat est contre soi-même qui, près de 13 ans plus tard, s’offre une consonance particulière.

Selon les pétitions et les manifestations prévues à son égard, Médine ne semble qu’être au début d’un interminable tunnel. Sur Instagram, le rappeur a réagi avec humilité, remerciant simplement le soutien de ses fans.

❤merci pour vos messages❤

Une publication partagée par Médine (@medine_officiel) le 10 Juin 2018 à 9 :02 PDT