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Sneazzy prend de la hauteur avec « Dieu Bénisse SuperSound 2 »

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Dieu Benisse Supersound 2

Le rappeur parisien, omniprésent depuis le début de l’année, confirme ses ambitions et sa progression fulgurante avec son dernier E.P. surprise.

Longtemps dans l’ombre des fortes têtes de son crew (coucou Nekfeu), SNZ semble bien décider à voler de ses propres ailes. Et le plus haut possible s’il vous plaît. C’est simple, depuis son featuring « Skurt Cobain » avec le Fennec, l’artiste est inarrêtable et perce la bulle rap français avec conviction. S’en est suivi « Saturne », sur Cyborg, où Sneazzy signe l’une de ses plus belles performances, juste avant de clipper, quelques semaines plus tard le très lourd « Okkk », en compagnie de S.Pri Noir. Une montée en puissance confirmée avec l’explosif « N17 », terrible morceau d’ouverture de l’opus et, sûrement, l’un des titres les plus aboutis de l’artiste. Lui qui a toujours alternait le bon et le moins bon témoigne d’une grosse forme depuis plusieurs mois. Dieu Bénisse Supersound 2 débarque ainsi à un moment crucial : Sneazzy a-t-il (enfin) franchi le cap du simple featuring fringuant, jusqu’à devenir un artiste majeur de la scène français ? Il est évident que oui, mais l’explosion se fait attendre.

Un E.P. à la hauteur

Sneazzy dévoilait, ce vendredi 10 mars, un nouvel opus surprise, avec six titres inédits. Outre le fait que l’artiste ne semble pas lâcher les studios depuis fin 2016, il ne lésine pas non plus sur la qualité. Toujours avec son impressionnante aisance lyricale, agrémentée d’une production aux couleurs américaines new school, l’E.P. se hisse au niveau des espérances. Sur ces trois seuls titres en solo, SNZ fait dans ce qu’il sait faire : un égo-trip aiguisé. Mais cette fois-ci, les couplets du rappeur ne supplantent pas l’aspect artistique, et l’alliage du fond et de la forme offrent des titres concrets et puissants.

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Pour les cinq autres morceaux, Sneazzy s’est accompagné d’une jolie armada d’artistes indépendants. Trois artistes de la scène français plus méconnus, Hankock sur « Zannen », Lay-Low sur « Bluetooth » et Veerus sur « Périmètre », qui apportent tous une valeur ajoutée , de la punchline épurée à la voix autotunée. Dans le cercle des featurings plus huppés se retrouve Derek Wise, artiste canadien de Toronto pour le très lourd « Pull Up ». Enfin, l’inévitable S.Pri Noir vient terminer la marche, sur un morceau qu’on pourrait presque qualifier de décevant », vu la qualité des récents « Saturne » ou « Okkk ».

La concrétisation ?

L’ascension de SNZ au sommet du rap français se concrétise alors qu’il semble devenir l’un des principaux porteurs d’un rap moderne et alternatif. Très « américanisé », Dieu Bénisse Supersound 2 se détache cependant d’un rap à texte lambda avec une couleur largement plus égo-trip et acide. Après deux E.P. clinquants, on attend désormais un album aussi abouti que terrible, pour une montée en puissance définitive. SNZ est dans cette… 

 

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