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Culture

Saviez-vous que le créateur de votre t-shirt « Obey » est un graffeur du nom de Shepard Fairey ?

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Obey

C’est une marque devenue inévitable de nos jours lorsque l’on est passionné de Streewear. Mais saviez-vous qu’Obey est à l’origine une création d’un graffeur américain du nom de Shepard Fairey ?

Vous en voyez tous les jours, et vous en avez même sans doute dans votre placard. Casquettes, t-shirts, pulls… avec comme point commun écrit en gros « Obey ». Avec la renommée qu’a gagnée cette marque, on peut vite oublier ses origines. Du coup, on a décidé de vous faire un petit résumé de l’histoire de Shepard Fairey, son créateur.

Shepard Fairey est un artiste américain né dans les années 70. Il se passionne vite pour le skateboard et le graffiti. Au début des années 1990, il commence à coller sur les murs des posters du lutteur français André Roussimoff, qui le fascinait. En dessous, on pouvait y lire « André the Giant has a posse » (NDT : « André le Géant a une bande de potes »). Certains voient cette phrase comme une référence à la culture street underground, une façon d’attirer l’attention sur ce phénomène.

André the Giant has a Posse

Cependant, sur son site internet, Shepard Fairey déclare que son oeuvre est en réalité une expérience de phénoménologie. Là, vous vous dites très sûrement « Mais qu’est-ce que c’est que ça ? ». C’est bien simple : c’est une philosophie visant à se rendre compte des choses grâce à la conscience. En d’autres termes, elle a pour but de prendre conscience des choses que nous ne remarquons plus car nous les prenons pour acquises. Ces stickers ont donc comme objectif de stimuler votre sens de la curiosité, notamment à propos de votre environnement.

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Quelques années après le début d’ « André The Giant Has a Posse », ce visuel est inévitable, et on peut en trouver des dizaines de milliers dans le monde. Cela pose problème à Titan Sport, qui possède la marque d’André the Giant. S’en suit alors une poursuite judiciaire, qui pousse Shepard Fairey à changer de phrase, et à adopter « Obey ». L’artiste explique ici son choix : il utilise en fait la psychologie inversée, pour que l’on remette en cause la propagande que l’on peut voir chaque jour et que l’on s’en débarrasse. Il décide aussi de donner une image plus graphique au visage du lutteur, pour lui donner l’apparence que l’on connaît tous aujourd’hui.

Logo Obey

En 2001, il crée la marque Obey Clothing, afin d’élargir sa palette de supports disponibles pour transmettre son message. Et oui, ces vêtements sont en fait un moyen de communiquer ! D’ailleurs, lorsque l’on achète un de ses produits, on peut toujours trouver un petit carton avec l’histoire de la marque.

Alors oui, c’est vrai, le message s’est un petit peu perdu, et il est rare de nos jours de penser à une contre-propagande lorsque l’on achète un t-shirt Obey. Mais tout de même, c’est assez remarquable que l’artiste ait réussi à démocratiser sa marque à ce point  !

Pour plus d’informations sur Shepard Fairey et son oeuvre, vous pouvez visiter son site internet ici (par contre, c’est en anglais !).

Remerciements à Nicolas Laugero, président d’Artistik Rezo, pour nous avoir aidés dans nos recherches.

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